Avec notre correspondante à Rome, Marie-Delphine Bonada
Malgré le soutien apporté par le Premier ministre Silvio Berlusconi, le sous-secrétaire d’Etat à l’Economie et aux Finances, Nicola Cosentino, a dû démissionner ce mercredi. Au mois de novembre 2009 déjà, il avait reçu un mandat d’arrestation pour connivence avec la mafia napolitaine, la Camorra, mais son statut de parlementaire l’avait protégé d’autant qu’il était soutenu par le chef du gouvernement.
Une grave accusation à laquelle s’est ajoutée, ces derniers jours, une nouvelle : l'appartenance à un clan secret qui gérait les pots de vin des grands travaux et pilotait l’attribution des fonctions publiques dont celle d’un magistrat à la tête de la cour d’appel de Milan. C’en était trop, d’autant que le président du Parlement, Gian Franco Fini, avait décidé de mettre à l’ordre du jour la requête de démission présentée par l’opposition. Et Silvio Berlusconi a dû céder, craignant pour son image.
Le gouvernement s’effrite. Il s’agit de la troisième démission en quelques semaines : il y eut d’abord le ministre en charge des Infrastructures Claudio Scajola, pour corruption ; puis Aldo Brancher, ministre sans portefeuille, nommé au gouvernement pour le soustraire à un procès pour recel. Et puis donc le sous-secrétaire Cosentino. D’autres démissions pourraient suivre compte-tenu de l’ampleur du scandale.