Avec notre correspondante à Rome, Anne Lenir
Silvio Berlusconi a choisi l’une des chaînes de son groupe de télévision privé Mediasat pour exprimer sa position personnelle sur ce projet de loi qui vise à réduire drastiquement l’usage des écoutes téléphoniques et leur publication. Un projet de loi présenté officiellement au nom du respect à la vie privée.
« Il s’agit d’une loi sacro-sainte » a affirmé le chef du gouvernement. Silvio Berlusconi a semblé visiblement indifférent à cette journée du silence lancée par la Fédération nationale de la presse et suivie ce vendredi par la majeure partie des médias italiens.
Editeurs et journalistes entendent attirer l’attention de tous les citoyens sur une loi qui soutiennent-ils, « réduira la liberté de presse et rendra plus problématique les enquêtes judiciaires notamment en matière de mafia et de corruption ».
Ce geste fait suite à plusieurs manifestations contre la loi dite « loi bâillon » qui prévoit jusqu’à deux mois de prison et 465 000 euros d’amende pour les éditeurs de journaux et médias audiovisuels qui la violerait.
« C’est une extrême tentative pour empêcher son adoption par la chambre des députés » résumait jeudi le quotidien La Stampa.