Ce texte très court repose sur sept articles. Le premier proclame que nul ne peut, dans l'espace public, porter une tenue destinée à dissimuler le visage. Si la classe politique est unanime pour condamner le port du voile intégral qui concerne environ 2 000 femmes en France, elle reste divisée sur la voie à emprunter pour mettre fin à cette pratique.
Pour la majorité il faut une interdiction générale dans les lieux ouverts au public, à savoir les commerces, les transports, les parcs... Tandis que les socialistes, très critiques, souhaitent une loi plus ciblée dans les services publics, mais pas dans la rue. Après le vote en mai dernier, d'une résolution parlementaire anti-niqab à caractère symbolique, l'heure est au consensus.
Concrètement ce texte prévoit une série de sanctions. Les femmes concernées risquent une amende de 150 euros, à laquelle peut s'ajouter ou se subsitituer un stage de citoyenneté à accomplir sur les valeurs républicaines. Le mari, ou tout autre personne qui oblige sa femmes ou sa compagne à se voiler, sera passible d'un an de prison et 15 000 euros d'amende, selon un nouveau délit applicable sitôt la loi promulguée.