Ramener les déficits publics, de l'Etat, des collectivités locales et de la sécurité sociale, de 8 à 3 % du PIB en 2013 va imposer une maîtrise très stricte des dépenses publiques.
Le budget de l'Etat va prendre sa part de la rigueur avec une réduction du déficit budgétaire de 40 milliards d'euros en trois ans. Globalement les dépenses de l'Etat sont gelées au niveau de 2010, sans même prendre en compte l'inflation, ce qui constitue donc un recul des montants antérieurs. Les ministères s'apprêtent à recevoir de Matignon les lettres plafonds qui fixent leurs dépenses et la potion risque d'être amère.
Sauf exception, les ministères vont devoir resserrer la voilure. L'enseignement et la recherche devraient être épargnés car ils constituent des investissements pour l'avenir. L'aide au développement tire son épingle du jeu. La défense sauvera ses programmes d'équipement en cours mais pas ses effectifs. En revanche les aides à l'emploi ou au logement vont diminuer même si le gouvernement a promis de ne pas pénaliser les ménages les plus pauvres.