Le gouvernement compte économiser trois milliards d'euros avec la poursuite de la politique d’un non remplacement d’un fonctionnaire sur deux. Et sept milliards avec la réduction des dépenses de fonctionnement de l’Etat, y compris les dépenses dites d’intervention comme, par exemple, les subventions aux associations.
Après ce volet des dépenses, le ministre du Budget François Baroin se penchera sur les recettes à partir de la fin de l’été. Il devrait annoncer un coup de rabot supplémentaire sur les niches fiscales, dont certaines pourraient être supprimées. L’économie sur ces exonérations fiscales pourrait atteindre près de 10 milliards sur deux ans.
Le gouvernement s’est engagé à ramener le déficit public de 8 à 6% du produit intérieur brut dès 2011 pour se rapprocher au plus vite de la limite des 3% imposée par le pacte de stabilité.
La dette, quant à elle, équivaut à 22 000 euros par habitant, elle ne commencera à baisser très légèrement qu'à partir de 2013. Ce train de mesures sera-t-il suffisant pour juguler les déficits ? Cela ne dépend pas seulement des efforts consentis, mais aussi de la croissance. Le gouvernement parie qu'elle sera au rendez-vous, les experts, eux, sont sceptiques.