Comme les Français, les ministres vont devoir, eux aussi, se serrer la ceinture et surtout se montrer enfin « exemplaires ».
Après toute la série de scandales liés aux dépenses somptuaires de certains ministres, Nicolas Sarkozy rappelle ainsi fermement les membres du gouvernement à leur « devoir ». En période de crise, « c'est un impératif moral », explique-t-il, « un euro public doit être un euro utile et légitime ».
Finis donc les cigares payés par le contribuable, les appartements de fonction prêtés à des proches, les voyages en jets privés ou bien encore les chambres d'hôtels de luxe. Les ministres sont désormais invités à prendre le train, à dormir de préférence dans les préfectures ou les ambassades et surtout à payer sur leurs derniers personnels l'ensemble de leur frais privés. A défaut, menace Nicolas Sarkozy, sans plus de précision, «il y aura des sanctions ». Et le président de montrer l'exemple en confirmant qu'il renonce à la fameuse garden party du 14 juillet.
François Fillon devrait finaliser ces orientations d'ici à septembre prochain pour une rentrée sous le signe de la « République irréprochable », à tout le moins sous le signe d’une République plus modeste.
C'est là, en tout cas, le gage donné par le président à une opinion publique choquée par les excès de certains ministres, même si pour autant aucun des fautifs n'est remercié.