Officiellement, il n'est toujours pas question en France d'augmenter les impôts pour lutter contre les déficits. C'est donc sur les dépenses que le gouvernement de François Fillon veut agir.
Moins de fonctionnaires et des dépenses revues à la baisse
Premier poste concerné : les effectifs de la fonction publique. Le non remplacement d'un fonctionnaire sur deux équivaut à la suppression de 100 000 postes sur les trois prochaines années.
Deuxième levier actionné par le gouvernement : les dépenses de fonctionnement. Les ministères devront couper de 10% leurs charges dès l'année prochaine, en réduisant par exemple le nombre de voitures de fonction, ou en taillant dans les budgets de communication.
Troisième poste d'économie : les dépenses dites d'intervention - cela concerne par exemple les subventions au milieu associatif, ou les programmes d'armement.
Le budget 2011 sera le plus difficile à préparer depuis trente ans
Les arbitrages seront douloureux mais nécessaires, a d'ores et déjà prévenu le gouvernement. Le ministre du Buget François Baroin expliquait ce lundi matin que le budget 2011 serait le plus difficile à préparer depuis trente ans.
Le ministre a également revu à la hausse le coup de rabot qui s'annonce sur les niches fiscales. L'effort d'économie sur ces exonération d'impôt pourrait atteindre 10 milliards d'euros sur les deux ans qui viennent. Jusqu'à présent le gouvernement parlait d'économiser de 5 à 8 milliards d'euros sur ces niches fiscales.