La Cour des Comptes estime que les conditions qui permettent un retour du déficit public de la France à 3% du PIB en 2013 « sont loin d'être assurées à ce jour ». Didier Migaud appelle à mieux maîtriser la dépense publique :
« Ce que nous disons c’est que la situation de nos finances publiques est sérieuse, qu’elle s’est dégradée en 2009 et 2010. Ce que nous appelons le déficit structurel, c'est-à-dire non lié à la crise, est important et nécessite des mesures immédiates, c’est à dire dès la loi de finances pour 2011. Des mesures continues dans le temps, soutenues, et également de fond sont nécessaires.
La Cour considère que les hypothèses du gouvernement peuvent apparaître optimistes au regard des prévisions d’organismes internationaux, de la Commission européenne et de la Cour elle-même, et qu’il faut pouvoir se prévenir, justement, de ce que ces hypothèses optimistes ne se réalisent pas.
D’où un effort, vraisemblablement supplémentaire, tant sur la dépense – il vaut mieux maîtriser la dépense publique, sûrement mieux la cibler – que le gouvernement cerne davantage ses priorités, et puis également agir sur la recette. C’est tout le travail qui doit être fait sur les niches fiscales et sociales. Et remettre en cause des niches fiscales et sociales, c’est mécaniquement, augmenter le produit de l’impôt, mais c’est nécessaire. »