France : le gouvernement sous le feu des critiques après les scandales à répétition

Le gouvernement français doit faire face à de vives critiques tant à gauche qu’à droite après les scandales qui se suivent et la polémique visant le ministre du Travail, alors que Nicolas Sarkozy a annoncé une réduction du train de vie de l'Etat. Ces scandales dont font l'objet certains ministres empoisonnent le président au plus bas dans les sondages à deux ans de la présidentielle.  

Pour l’opposition cela ne fait aucun doute, cette mise à la diète des ministres n’est qu’un écran de fumée destinée à faire oublier l’affaire Woertz, insiste le communiste Roland Muzeau : « Le président de la République est un peu acculé devant les affaires, et cette annonce là, vient à point nommé pour tenter de divertir nos concitoyens et les éloigner des vrais sujets ».

Tout aussi critique le député UMP, François Goulard, qui regrette que les ministres fautifs, ceux qui ont confondu les caisses de l’Etat avec leur propre portefeuille, n’aient pas déjà été sanctionnés : « On aurait pu espérer que ces instructions aient été données plus tôt. Les fameux cigares, je pense que cela devrait appeler une sanction qui servirait tout le monde car c’est toute la classe politique qui est atteinte par ce type de comportement ».

L’exemplarité que demande le président Sarkozy à ses ministres laisse le député de droite Nicolas Dupont-Aignan tout aussi sceptique : « C’est pas lui qui a augmenté son salaire de 170% en arrivant, donc qu’il rebaisse son salaire comme l’avait Jacques Chirac ou François Mitterrand, et ce sera très bien ».
La République irréprochable promise par Nicolas Sarkozy reste donc une longue quête, mais le député UMP, Patrick Ollier l’assure, le Graal est à portée de main : « Ce n’est pas facile, et ce qui est fait aujourd’hui, rentre dans le cadre de ce qu’on souhaite être une République irréprochable, et je pense qu’on y arrivera bien avant la fin du quinquennat. Il y a encore deux ans, et on progresse tous les jours ».

La cure d’austérité des ministres devrait, elle, entrer en vigueur dès la rentrée prochaine.

 

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