Eric Woerth ne flanchera pas parce qu'il n'a « rien à se reprocher ». Il estime surtout être devenu au fil des jours une cible politique. Le ministre du Travail a donc décidé de ne pas faire profil bas et de contre-attaquer après une semaine durant laquelle il a été mis à rude épreuve, accusé de conflit d'intérêt parce que son épouse travaillait pour la société qui gère la fortune de Liliane Bettencourt, soupçonné d'avoir empêché un contrôle fiscal contre l'héritière de L'Oréal, et même maintenant mis en cause pour avoir rencontré Robert Peugeot - grosse fortune de l'automobile - au moment où celui-ci décidait de dissimuler le montant d'un vol de lingots d'or pour échapper au fisc.
Trop, c'était trop et Eric Woerth a nié en bloc toutes ces accusations. Le ministre du Travail a ainsi essayé de montrer qu'il n'était pas question pour lui de céder, alors que certains évoquent une démission ou le disent trop fragilisé pour continuer à mener la réforme des retraites. Eric Woerth sait qu'il a le soutien du gouvernement qui a fait bloc autour de lui et surtout du président de la République, qui s'est exprimé pour lui réaffirmer publiquement sa confiance.
Alors, il met en garde ceux qui voudraient continuer à s'en prendre à lui : « Ne sous-estimez pas ma capacité de résistance », a-t-il affirmé. Vraie détermination ou méthode Coué ? L'avenir le dira.