Pas facile de démêler le vrai du faux dans l'affaire Bettencourt qui est devenu aussi depuis quelques jours l'affaire Woerth. L'ancien ministre du Budget est-il intervenu ou pas pour empêcher une enquête sur Liliane Bettencourt, alors que l'administration fiscale avait été alertée par le parquet de Nanterre, qui enquêtait dans l'affaire opposant Liliane Bettencourt à sa fille, de l'existence d'éléments susceptibles de démontrer une fraude?
A entendre l'intéressé pas du tout. A entendre son successeur au ministère du budget, François Baroin, qui est monté au créneau dimanche pour le soutenir, pas du tout non plus.
Reste qu'au fil des révélations, la situation se dégrade pour Eric Woerth, qui avait déjà dû justifier la présence de son épouse au sein de la société qui gère la fortune de Liliane Bettencourt, une situation qui faisait peser sur lui le soupçon d'un conflit d'intérêt.
Depuis quelques jours, le ministre du Travail s'est fait plus discret et les soutiens se sont multipliés autour de lui dans la majorité. De Jean-François Copé à Nicolas Sarkozy lui-même, qui a réagi du G20 au Canada. Tous, ont dressé le portrait d'un homme intègre injustement accusé. Mais cela suffira-t-il à calmer les critiques, très préjudiciables à l'action de celui qui mène la réforme la plus délicate de la fin du quinquennat, celle des retraites ?