Cinq jeunes gens se trouvent dans les bancs des accusés, quatre sont jugés pour avoir tiré sur des policiers, le cinquième pour avoir été complice.
C'est l'accident mortel de deux adolescents, dont la moto était entrée en collision avec une voiture de police, qui avait déclenché une émeute dans les nuits du 25 et 26 novembre 2007, pendant lesquelles 119 policiers avaient alors été blessés.
La peur de subir des représailles
« Nous ne faisons pas le procès de la banlieue, ni des jeunes, ni de Villers-le-Bel », a déclaré l'avocate générale Marie-Thérèse de Givry, en préambule à son réquisitoire.
« Il s'agissait d'une opération préparée, d'une opération très préparée », a-t-elle ajouté.
Réaction de Maître Jean-Christophe Tymocsko, l'avocat de l'un des accusés : « Il n'y a qu'une seule optique, la répression. Dans ce dossier, il n'y a rien. » Les avocats de la défense ont plaidé l'acquittement pour les cinq accusés devant la cour d'assises de Pontoise.
Il est vrai que l'accusation a été fragilisée au rythme des désistements des témoins sous X. L'enquête s'est heurtée à l'omerta dans la cité. Cinq témoins sous couvert d'anonymat avaient été trouvés mais de peur d'être démasqués, et de subir des représailles de l'entourage des accusés, quatre d'entre eux se sont retractés. Les accusés, eux, nient en bloc avoir tiré.