France : Ambiance électrique au procès des émeutes de Villiers-le-Bel

En France, le procès des tireurs présumés des émeutes de 2007 à Villiers-le-Bel a débuté lundi 21 juin dans une ambiance tendue, avec l'évacuation d'un accusé devant la cour d'assises de Pontoise. Il y a trois ans, des violences avaient éclaté dans la commune de région parisienne et une centaine de policiers avaient été blessés par des tirs d'armes à feu et de projectiles.

Dès l'ouverture des débats avant le tirage au sort des jurés, il y avait un peu d'électricité dans l'air.

D'abord, une bataille s'est engagée à propos de la taille de la salle d'audience : trop petite pour accueillir le très nombreux public, les journalistes, les familles des accusés et les parties civiles, des policiers en uniforme ou en civil blessés par balles lors des affrontements. Les avocats de la défense avant la pause de la mi-journée ont même menacé de ne pas revenir à l'audience si une solution n'était pas trouvée par la présidente. Finalement, les parties civiles étant moins nombreuses à la reprise, le procès a pu se poursuivre.

Ensuite, l'un des mis en examen a dû être évacué par les forces de l'ordre. Il a raconté les conditions musclées de son interpellation en février 2008 et s'est énervé en insultant le tribunal et en voulant même enjamber le box des accusés. Après une suspension, il a pu rejoindre le tribunal.

Enfin, une polémique est née entre la défense et le commissaire de police chargé de l'enquête sur les appels à témoin anonymes lancés par le ministère de l'Intérieur et qui devaient être rémunérés. Des témoignages qui manquent de crédibilité pour la défense mais qui sont tout à fait justifiés pour la police en raison des menaces et des représailles qui pèsent sur les épaules de ceux qui témoignent à visage découvert.

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