Avec notre envoyé spécial à Pontoise, Olivier Chermann
Le procès a débuté dans le calme, mais dans une belle pagaille car la salle d’audience est trop petite pour accueillir les parties civiles, les familles, les témoins, les anonymes et les journalistes venus très nombreux à ce procès.
Dans la salle, les pièces à conviction sous scellés : des fusils à pompe, des couteaux de cuisine, des sabres, des machettes, des munitions et des gilets pare-balles de policiers avec des impacts de projectiles. Les accusés dans le box, plutôt détendus, en polo et chemise, ont été silencieux à l’écoute des débats.
Ils sont donc accusés d’avoir, il y a près de trois ans, tiré sur des policiers lors des émeutes de Villiers-le-Bel qui avaient été déclenchées après la mort de deux jeunes en mini-moto, renversés par une voiture de police.
Un mois plus tard, suite à un appel à témoin, rémunéré, lancé par le ministère de l’Intérieur, une vaste opération était menée au cœur de cette cité de Villiers-le-Bel : plus de trente personnes avaient alors été interpellées.
Maintenant, lors d’une nouvelle suspension de séance, les avocats de la défense de la partie civile et la juge tentent de trouver un compromis, une solution à ce problème de place dans la salle d’audience. Les avocats de la défense ont menacé de quitter le procès si les portes à l’arrière de la salle n’étaient pas ouvertes.