Jean-Pierre Escalettes l'avait dit au soir de l'élimination des Bleus en Afrique du Sud, c'est le conseil fédéral qui doit tirer le bilan de la campagne sud-africaine. Voici donc l'Assemblée supérieure du football français devant ses responsabilités. Elles a deux options.
La première, c'est la révolution : emboitant le pas au président de la Fédération française de football (FFF), l'ensemble du conseil, qui a voté à la quasi unanimité la reconduction de Raymond Domenech après l'échec de l'Euro 2008, choisit d'entrer rapidement dans une nouvelle ère, plus professionnelle. C'est ce que souhaite ouvertement la LFP, la Ligue de football professionnel. Mais au conseil fédéral, le football amateur occupe 65% des sièges.
Logiquement, il devrait plutôt choisir la seconde solution : profiter de l'abdication du souverain Escalettes pour sauver le régime et choisir la continuité avec un nouveau président issu du football amateur, remettant la réforme de la gouvernance de la FFF à plus tard.
C'est la tendance et c'est ce que Jean-Pierre Escalettes aurait conseillé à ses amis. D'autant que le gouvernement français a annoncé des états généraux du football pour le mois d'octobre. C'est à dire une fois que Laurent Blanc aura pris en mains l'équipe de France ce qui, état de grâce oblige, permettra peut-être sinon d'enterrer du moins de dépassionner le débat.