La pression a donc été trop forte pour Jean-Pierre Escalettes. Roselyne Bachelot avait parlé d'une « démission inéluctable » à l'Assemblée nationale.
La ministre des Sports a donc été entendue. Malgré une lettre écrite envoyée à l'ensemble des présidents de ligue et des district la semaine dernière, qui laissait entendre qu'il allait rester à la tête de la fédération, Jean-Pierre Escalettes a finalement cédé.
Même si également, la FIFA a rappelé que le pouvoir public n'avait en aucun cas à s'immiscer dans cette décision. Les insultes de Nicolas Anelka, la grève des joueurs et plus largement ce Mondial catastrophique, ont donc poussé le numéro un du football français à la démission.
Les rancœurs sont tenaces contre Jean-Pierre Escalettes
Arrivé boulevard de Grenelle en 2005, adresse du siège de la FFF dans la capitale, Escalettes espérait pourtant que l'attribution de l'Euro 2016 à la France et l'arrivée de Laurent Blanc chez les Bleus pouvaient le relancer. Mais les rancœurs sont tenaces. Taxée d'amateurisme, la fédération et Escalettes en tête payent également un Euro 2008 pitoyable et surtout, le maintien de Raymond Domenech, reconduit par ce même président durant l'été 2008.
Après l'élimination de l'équipe de France en Afrique du Sud, il affirmait pourtant : un capitaine ne quitte pas un navire en perdition. Mais le bateau français a bel et bien coulé. Et le capitaine se devait d'être remplacé.
Les chances de changement à la tête de la fédération
En poste depuis 2005, Jean-Pierre Escalettes remettra formellement sa démission à l'issue du conseil fédéral de la FFF, vendredi 2 juillet et ajoute qu'il ne s'exprimera pas dans les médias pendant l'intervalle. Son mandat devait s'achever en 2012.
L'attitude du Conseil fédéral vendredi 2 juillet devrait permettre d'évaluer les chances de changement à la tête de la fédération. Deux hypothèses sont à envisager : la première consisterait en un remplacement de Jean-Pierre Escalettes par l'un des membres actuel du Conseil. L'autre possibilité serait d'assister à une démission massive des membres du Conseil, afin de procéder à un renouvellement en profondeur des instances du foot français.