Un des dirigeants de la Société générale juge «criminelle» l'attitude de Kerviel

C’est la cinquième audience du procès de l'ancien employé de la Société générale. Jérôme Kerviel est poursuivi pour avoir causé une perte de près de 5 milliards d'euros à la banque. L'ex-trader de la Société générale a été qualifié de « criminel, déloyal et tricheur » par un des anciens directeurs de la banque, Christophe Mianné.

Christophe Mianné, est l’un des directeurs de la salle des marchés de la Société générale et il tire à boulets rouges sur Jérôme Kerviel. « Lorsqu’on a découvert la fraude il a refusé d‘aider la banque, il était dans le dénie de la réalité des pertes », affirme-t-il.

Christophe Mianné, parle d’un Kerviel à la mémoire sélective : « étonnante qu’il ne parle que de la période où il gagnait de l’argent. Lorsqu’il savait qu’il allait être découvert,  Kerviel a augmenté ses positions de 20 - 30 milliards. Il allait dans le mur en accélérant. C’est criminel », ajout-il.

Le haut responsable défend bec et ongles la hiérarchie de la Société générale : « Il était impossible de voir quoi que ce soit », dit-il. « la fraude était trop sophistiquée… Je suppose que Kerviel veut réécrire l’histoire, il se persuade que la hiérarchie l’encourageait. C’est absurde ! », annonce Mianné.

Mais lorsque le président l’interroge sur les signaux qui auraient dû alerter la banque Christophe Mianné est moins bavard. Il se lance dans des explications techniques et attaque encore Kerviel. Mais le moins qu’on puisse dire, c’est que ses explications manquent de clarté.

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