France : le Parti socialiste sur le chemin de la rénovation

Le Conseil national du PS a approuvé, le 8 juin 2010 à Paris, la rénovation du parti. Pour préserver l’unité du parti et obtenir un vote à la quasi unanimité, la patronne du PS, Martine Aubry, a accordé des concessions aux sénateurs frondeurs. Revue de détail des nouveautés et compromis. 

Est-ce une rénovation ? Non. c'est une révolution, qu’on se le dise ! Et Martine Aubry le proclame, le PS est à l’avant-garde de la vie politique française : « J’ai le sentiment profond que les Français nous sauront gré de cette petite révolution. Que nous serons à l’avant-garde vis-à-vis de la droite, et que nous placerons là, une avancée dans la démocratie qui sera, je le pense, totalement irréversible ».

Parité, diversité, primaires et non-cumul des mandats, Martine Aubry a tenu ses promesses, et cela plaît bien à l’ancien maire de Lille, Pierre Mauroy : « Elle se débrouille pas mal, très bien même. C’est vrai, quand elle a commencé, c’était difficile mais elle est têtue ».

Martine Aubry est têtue mais aussi pragmatique pour préserver l’unité du parti. Aussi, pour obtenir un vote à la quasi unanimité, la patronne du PS a concédé quelques arrangements avec les grands principes de la rénovation. Ainsi le non-cumul des mandats ne s’appliquera qu’après 2012. C'est ce que les sénateurs, comme François Rebsamen, avaient exigé. Le sénateur-maire de Dijon (Bourgogne) explique : « Si je dis que Martine Aubry a reculé  -j’ai fait enlever du texte, hier, vainqueurs et vaincus-, ça voudrait dire qu’il y a une vaincue, donc je dirai qu’elle a entendu la voix de la sagesse ».

La sagesse ou l’art de la synthèse, c’était la marque de fabrique de François Hollande, de ce prédécesseur que Martine Aubry aime tant critiquer.

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