En France, le PS savoure sa victoire sans triomphalisme

Réunis ce dimanche 27 mars en conseil national, à la Mutualité à Paris, quelque 1 300 militants socialistes ont tiré les leçons des élections régionales du 21 mars dernier. Martine Aubry, première secrétaire du Parti socialiste, leur a dit que «l'heure n'est pas au repos ni à l'auto-satisfaction».

Pas question pour le PS de se reposer sur les lauriers encore frais de la victoire de dimanche dernier. Il est vrai qu’un sondage publié vendredi 26 mars donne pour la première fois Martine Aubry gagnante face à Nicolas Sarkozy pour la présidentielle.

Comme l’a dit tout à l’heure, la patronne du PS « un espoir est né, fragile, mais tout n’est pas joué, loin de là ». Les socialistes ont tous en tête le souvenir cuisant de 2004 : un gros succès aux régionales suivi, trois ans plus tard, d’une défaite nette à la présidentielle.

L’heure n’est donc pas au triomphalisme, mais au combat pour défendre les régions. Précisément, la future réforme des collectivités locales est dans la ligne de mire des socialistes. « Nicolas Sarkozy n’a-t-il rien de plus urgent à faire que de s’attaquer à ce qui marche? », s’est ainsi demandé Bertrand Delanoë, le maire de Paris.

Les socialistes insistent sur deux points. Les ressources des régions : les présidents de région menacent de suspendre certains des projets cofinancés par l’Etat. Et puis le mode de scrutin prévu pour les nouveaux conseillers territoriaux dans quatre ans à un seul tour, un mode de scrutin qualifié en son temps d’une « brutalité sauvage » par Nicolas Sarkozy, Martine Aubry s’est fait un malin plaisir de le rappeler.

La droite en métropole aurait ainsi remporté non pas une, mais neuf régions. Reste maintenant au PS à convaincre les Français que ce n’est pas seulement ces élus qu’il défend, mais bien l’intérêt général.
 

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