Les sans-papiers occupent les marches de l'Opéra Bastille à Paris

Artistes, chanteurs, comédiens et personnalités diverses ont posé sur les marches de l'Opéra Bastille, à Paris, pour une photo de solidarité avec les sans-papiers. Entre 400 et 600 travailleurs sans-papiers et sympathisants, se sont rassemblés ce dimanche 6 juin 2010, dans l'après-midi, devant le monument pour demander leur régularisation. Près de 6 200 travailleurs sans papiers sont en grève depuis le 12 octobre 2009 et un grand nombre d'entre eux campent depuis le 27 mai, nuit et jour, sur les marches de l'Opéra Bastille.

En bas des marches de l'Opéra Bastille, les travailleurs en grève sont installés sur des bouts de cartons. Ici une odeur de poulet mafé, là l'appel du « clic clic » des pièces pour la boîte de solidarité.

Les sans-papiers savent que des personnalités viendront poser pour une photo de solidarité, alors ils sont là debout, bien droits, groupés pour les accueillir... Karim et Konté racontent leur combat. « C’est grâce au soutien que l’on peut résister, sinon ce ne serait pas possible !», « On demande une régularisation : on est ici, on travaille ici et on fait que des travaux durs : marteau-piqueur, nettoyage. On cotise et on n’a aucun droit ! ». « On est très-très fatigués, cela fait huit mois que l’on est en grève ! ». L'autre proteste : « on n’est pas fatigué ! », « si on est fatigué mais on a de l’espoir ! » renchérit le premier.

Il porte sur la veste un petit macaron siglé du syndicat CGT et surveille ses troupes : Jean-Albert Guigou de la CGT du département de Seine-Saint-Denis rend hommage au combat des sans-papiers: « Ce qui les fait tenir et nous fait tenir aussi, c’est leur détermination et leur courage. C’est exemplaire : l’expression ‘ils sont dans leur bon droit’ prend ici toute sa force. C’est le fait de vivre comme des homme libres »

Le collectif des sans-papiers sera reçu dans les prochains jours par le ministre de l'Immigration Eric Besson.

 

 

Voir aussi :

Le bulletin Le Quotidien des sans-papiers

Le blog du «Collectif des cinéastes pour les sans-papiers»

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