« La France reste une terre d'accueil de l'immigration », a lancé en préambule Eric Besson.
Pourtant, la France va durcir les conditions d'entrée sur son territoire et renforcer sa politique d'immigration choisie.
Ce texte modifie le code d'entrée et de séjour des étrangers en France en allongeant la durée de rétention administrative, qui passe de 32 à 45 jours. En réponse aux critiques des associations de défense des étrangers en France, Eric Besson précise que cette durée reste très inférieure à celle des autres pays européens, elle est de huit mois en Belgique, par exemple.
Autre mesure phare : le juge administratif, qui se prononce sur la légalité de la mesure d'éloignement, interviendra désormais avant le juge des libertés et de la détention.
Enfin, le projet crée une interdiction de retour sur le territoire et instaure des zones d'attente sur le lieu même de l'interpellation des clandestins, tirant la leçon du vide juridique concernant les réfugiés kurdes débarqués sur les côtes corses en janvier dernier.