« J'ai passé 30 ans de ma vie à créer des entreprises qui sont des acteurs majeurs de l'économie mondiale et je ne laisserai pas ce travail acharné (…) être détruit par des intrigues politiques », c’est ce que déclare Oleg Deripaska par la voix de son porte-parole dans le journal russe Vedomosti. Le magnat russe de l’aluminium ajoute sur son compte Twitter, « les politiciens américains m'ont qualifié d’"ennemi" et de "criminel" sans aucune preuve ».
Oleg Deripaska figure depuis 2018 sur la liste des sanctions américaines. Ce proche des cercles du pouvoir russe a eu des relations d'affaires avec Paul Manafort, l’ancien directeur de campagne de Donald Trump, condamné à un total de sept ans et demi de prison, notamment dans le cadre de l’enquête russe.
Le milliardaire a accepté de réduire ses participations au sein du géant de l’aluminium Rusal, et de sa filiale En + Group, ce qui a conduit à une levée des sanctions visant ses entreprises en janvier 2019. Mais lui-même reste sous le coup de ces restrictions qui, selon la plainte déposée contre le Trésor américain ont conduit à « la destruction complète de sa réputation et de sa richesse », évaluée, au début du mois, par le magazine Forbes à plus de 3 milliards et demi de dollars.