Etats-Unis: levée des sanctions contre trois entreprises russes

L’administration Trump a confirmé dimanche la levée des sanctions contre trois entreprises russes qui appartiennent à l’oligarque Oleg Deripaska, considéré comme étant très proche du président russe Vladimir Poutine. C’est le ministère des Finances qui a confirmé l’information la nuit dernière, précisant que les sanctions contre l’oligarque restaient en place. Une décision qui va à l’encontre de ce que préconisaient les élus démocrates qui n’ont de cesse de rappeler que ces entreprises sont directement ou indirectement liées à dans l’enquête sur les soupçons d'ingérences russes.

C’est une décision qui va certainement engendrer la colère du camp démocrate, mais qui risque de soulager le marché de l’aluminium. Les sanctions contre Rusal, premier producteur au monde d’aluminium, et deux de ses filiales sont désormais levées. Une décision prise, selon le ministère américain des Finances, parce que son principal actionnaire, l’oligarque Oleg Deripaska, a accepté d’y baisser sa participation.

Ce proche de Vladimir Poutine détiendrait désormais moins de 50% des parts de ces entreprises, une condition indispensable pour une éventuelle levée des sanctions selon l’administration Trump.

Mais du côté des élus démocrates, cette baisse dans la participation de ces entreprises ne serait qu’une façade, puisque des membres de la famille de l’oligarque détiendraient également des parts, ce qui de facto permet à Oleg Deripaska de conserver son pouvoir décisionnaire.

Oleg Deripaska est dans le collimateur de la justice américaine, car il entretenait des liens avec Paul Manafort, l’ancien directeur de campagne de Donald Trump. Paul Manafort, qui a plaidé coupable, a reçu pendant des années le soutien financier de l’oligarque russe.

« L’administration Trump travaille sept jours par semaine pour favoriser la Russie. Cet accord représente un pas de plus pour saper la loi sur les sanctions alors que les agressions russes ne faiblissent pas », n'a pas hésité à déclarer Lloyd Dogget, élu démocrate à la Chambre des représentants. Un accord qualifié de « sordide » par cet élu du Texas.

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