Au fil de ses interventions publiques, Jean-Pierre Thomas s'est fait une réputation. Il y a un peu plus d'un an en marge d'un Forum économique pour encourager les investisseurs à venir entreprendre en Crimée annexée, il fustigeait les sanctions prises par les Etats-Unis et l'Union européenne. Un message à l'unisson de celui de Vladimir Poutine.
Mais le banquier et ex-député français des Vosges était surtout connu comme le « monsieur Russie » de Nicolas Sarkozy. L'ancien président français lui avait confié en 2011 la mission de réfléchir à la création d'une zone de libre-échange euro-russe.
Le nom de son successeur pas encore connu
Depuis, celui qui avait été condamné en 2005 en France pour financement illégal de parti quand il était trésorier de l'UMP conseille les entreprises françaises désirant s'installer en Russie.
Est-ce après avoir épluché ce CV que l'administration américaine a tiqué et estimé que l'indépendance n'était pas garantie à la tête de la gouvernance de Rusal ?
D'après la presse américaine, un groupe de sénateurs s'était alarmé d'un changement cosmétique à la direction du géant de l'aluminium. Rusal ne précise pas qui remplacera Jean-Pierre Thomas, et Philippe Mailfait, l'autre homme d'affaires français nommé en même temps au conseil d'administration de Rusal et qui a lui aussi démissionné.