Avec notre correspondant à Berlin, Pascal Thibaut
« Nous pouvons confirmer que la Turquie n'a pas l'intention de demander une aide économique à l'Allemagne ni aujourd'hui lors de nos discussions ni lors de la visite du président Erdogan la semaine prochaine. » Le ministre des Finances et vice-chancelier Olaf Scholz a confirmé ce que l'on savait déjà. Berlin n'a tout d'abord pas les instruments nécessaires à une aide directe. Et même si cela était possible, une telle solution ferait rebondir les critiques déjà nombreuses en Allemagne contre la visite du président turc dans une semaine.
Mais il y a bien un réchauffement des relations bilatérales. L'Allemagne n'a pas d'intérêt à une dégradation de la situation économique en Turquie. Et Ankara est un partenaire important sur la scène internationale.
Si une aide directe n'est pas d'actualité, Berlin peut en revanche rassurer les investisseurs - 7000 sociétés allemandes sont actives en Turquie - voire favoriser de nouvelles activités. Le ministre de l'Economie sera sur place dans un mois avec une délégation de chefs d'entreprises. Une commission économique bilatérale sera mise en place. Les investissements pourraient se développer dans les secteurs de l'énergie, du commerce et des finances. Un consortium emmené par Siemens pourrait décrocher un énorme contrat pour moderniser le réseau ferroviaire turc.