Avec notre correspondant à Berlin, Pascal Thibaut
« Personne n’a d’intérêt dans la déstabilisation de la Turquie ». Angela Merkel répondait ce lundi aux inquiétudes en Allemagne comme ailleurs sur la situation économique en Turquie. La chancelière a également plaidé pour une Banque centrale indépendante en Turquie et estimé que l’Union européenne avait tout à gagner à être entouré de voisins stables.
Au-delà, les responsables à Berlin ne veulent pas s’engager plus avant sur un possible soutien de l’Allemagne à la Turquie. Ce week-end, le ministre de l’Economie Peter Altmaier avait critiqué les conséquences négatives de l’augmentation des droits de douane américains pour les produits turcs. Des déclarations saluées ce lundi 13 août à Ankara.
Conséquences limitées pour Berlin
Les conséquences des difficultés économiques turques restent modestes pour l’Allemagne. Les exportations germaniques – machines-outils, voitures, produits chimiques – se renchérissent en raison de la dépréciation de la lire. Les entreprises allemandes en Turquie ont des coûts supplémentaires si elles doivent importer.
Mais même une baisse sensible de ces activités n’aurait pas de conséquences sensibles pour l’économie germanique. Les vacanciers allemands – et ils sont nombreux – se frottent les mains. Une semaine avec avion, hôtel pension complète dans un établissement des plus corrects coûte actuellement 250 euros.