Avec notre correspondante à Berlin, Nathalie Versieux
Crânes rasés, saluts hitlériens et quantité de pancartes clamant « non à l'immigration de masse » d'un côté, activistes de gauche protestant contre les néonazis de l'autre. La place Karl Marx, au pied du colossal buste du philosophe, l'un des plus célèbres citoyens de la ville, était comme coupée en deux dans la soirée par un imposant cordon policier.
En début de soirée, les chaînes de télévision recensaient quelque 2 000 manifestants et la police dressait un bilan des tensions après l'assassinat d'un Allemand de 35 ans par deux réfugiés syrien et irakien placés en détention provisoire lundi dans la journée.
« Des deux côtés, on a lancé des engins pyrotechniques et plusieurs blessés ont été conduits à l'hôpital », twitte la police de Chemnitz, avant d'encercler un groupe de néonazis prêts à en découdre, qui avaient répondu à l'appel du mouvement anti-islam Pegida, né en 2014 dans la région.
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