Avec notre envoyée spéciale à Rome, Anastasia Becchio
Le couple franco-allemand est essentiel, mais pas exclusif: c'est le message porté par Emmanuel Macron à Rome. A l'issue de son entretien avec le président du Conseil italien Paolo Gentiloni, le chef de l'Etat français a précisé les objectifs et les ambitions du traité que les deux pays entendent mettre en oeuvre. Il s'agit de trouver une forme politique nouvelle à la relation d'amitié spécifique qu'entretiennent les deux pays et de regrouper des collaborations éparses dans un cadre unique. « L'Italie, l'Allemagne et la France ont besoin d'être promoteurs d'une Europe plus ambitieuse », a expliqué de son côté Paolo Gentiloni.
Ce traité, dit du Quirinal, n'en est qu'à ses balbutiements. Un groupe de haut niveau va être mis en place ; les ministres des Affaires européennes vont plancher avec pour objectif d'aboutir à un texte commun pour le futur sommet franco-italien qui doit se tenir dans les prochains mois. D'ici là, la couleur du gouvernement à Rome aura peut-être changé, puisque les Italiens retournent aux urnes le 4 mars.
En venant ici, Emmanuel Macron n'a d'ailleurs pas manqué d'apporter un soutien appuyé à son hôte : « l'Europe a eu beaucoup de chance d'avoir Paolo Gentiloni ces derniers mois, là où il était » a souligné Emmanuel Macron pour lequel « une Italie qui croit dans l'Europe, est bonne pour l'Europe ».