Après le rachat d’Alstom par l’Allemand Siemens, l’accord qui permet à l’Italien Ficantieri de prendre la direction opérationnelle des chantiers navals STX a donné le sentiment qu’Emmanuel Macron cédait coup sur coup deux fleurons de l’industrie française. Certains diront même les « bijoux de famille ».
Une accusation à laquelle le président de la République a répondu. Pour lui, c’est tout simplement un accord « gagnant-gagnant ». Car la France garde un moyen de pression, le retrait du prêt de 1 % des actions concédé à l’Italien sans lequel il n’a pas 51 % du capital, et a des garanties sur la préservation de l’emploi et de la technologie.
Une vision continentale de l'industrie
Il n’empêche, dans l’entourage du chef de l’Etat, on en convient : Emmanuel Macron a une vision européenne en matière industrielle. Il veut construire des « fleurons européens ». Le chef de l'Etat l’a d’ailleurs confirmé en conférence de presse, déclarant que le « marché pertinent » en matière industrielle est « européen et mondial ».
Des propos qui viennent dans la droite ligne du discours prononcé par le président à la Sorbonne, mardi, discours dans lequel Emmanuel Macron a défendu une nécessaire souveraineté européenne et plus d’intégration. N’en déplaise à ses adversaires, dont certains veulent le retour des frontières.