La séance se tient dans la villa Madame, la résidence d'accueil des dignitaires étrangers dans la campagne romaine. Elle devait être brève et suivie par un dîner de travail. Les thèmes abordés lors de ce Med7 devaient être nombreux : avenir de la zone euro, croissance, emploi ou encore la préparation des élections européennes de 2019, avec la question des listes transnationales.
Mais c'est la question migratoire qui devait dominer cette réunion, avec un nouvel appel des dirigeants du sud de l’Europe à davantage de solidarité de la part de leurs partenaires. En perspective : une prochaine réforme du règlement de Dublin, en vertu duquel les pays côtiers de l’UE demeurent en première ligne dans la gestion des demandes d’asile.
La problématique reste entière même si le nombre de migrants qui franchissent la Méditerranée a baissé l’an dernier. La Grèce, où l’accord de l’UE avec Ankara a divisé par six le nombre d’arrivées, héberge toujours 50 000 migrants en attente d'asile, dont 14 000 restent bloqués dans des centres surpeuplés des îles proches de la Turquie.
Les 27 divisés
L'Italie, qui accueillait au printemps près de 200 000 primo-arrivants, a vu le nombre d'arrivées diminuer d’un tiers suite à la mise en place d’accords très controversés avec la Libye. Des accords qui conduisent selon certaines sources à traiter, directement ou indirectement, avec les milices et les passeurs.
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En Espagne, en revanche, trois fois plus de migrants sont arrivés d’Afrique du nord l'an dernier par rapport à 2016.
La question de l'accueil divise de plus en plus profondément les 27. Ce qui semble faire consensus et pourrait être abordé ce mercredi soir, c'est la coopération avec les pays de transit migratoire. Notamment le Niger, où l'Italie envisage de déployer près de 500 militaires.