Avec notre correspondante à Barcelone, Leticia Farine
« Maintenant, oui, nous pouvons écrire l’Histoire ! Maintenant, oui à Ciudadanos ! », clame Inès Arrimadas devant ses partisans qui applaudissent.
Une mélodie qui semble tout droit sortie d’un film d’action, des jeux de lumière, une scène divisée en deux comme sur un plateau d’émission de télévision, une affiche de campagne pop-art, des intermèdes de danse et de musique… Tous les éléments du meeting d’Inès Arrimadas reprenaient les codes d’un show à l’américaine. La leader de Ciudadanos a voulu incarner un parti jeune et dynamique qui tourne la page du dernier mandat de Carles Puigdemont et de l’indépendantisme.
« Vous vous souvenez de tous les mensonges qu’ils nous ont dit ? Que nous allions être indépendants, que nous allions être très riches, que les entreprises et les banques ne partiraient pas. Pouvez-vous vous imaginer une seule seconde quatre années supplémentaires de processus indépendantiste ? Je veux quatre années de plus de futur et de politique de bon sens. »
Des propos qui ont séduit Maria Jesus, militante de 58 ans, pour qui le scrutin n’est pourtant pas gagné d’avance. « Je suis enthousiaste, mais à dire vrai, je doute que tout ça se termine. J’espère et je souhaite que Ciudadanos gagne. Pour qu’on puisse en finir avec ce cauchemar que nous vivons tous car il y a une fracture sociale énorme ici. Et comme dit Inès, pour que tous les Catalans puissent se serrer les uns les autres dans les bras, et pour que l’on puisse vivre en paix avec le reste de l’Espagne, de l’Europe et du monde. »
A quatre jours des élections régionales, les sondages donnent Ciudadanos en tête des sondages, au coude-à-coude avec la coalition indépendantiste de la gauche républicaine d’Esquerra Republicana.