Avec notre bureau de Bruxelles,
Ils sont venus de Barcelone, de Gérone, des quatre coins de la Catalogne. Certains ont pris l’avion à 3 heures du matin, comme José et Ramon, respectivement 76 et 81 ans. D’autres ont fait 17 heures de bus cette nuit. Teresa fera le trajet inverse dès ce soir.
Ils tenaient tous absolument à être présents à Bruxelles pour soutenir leur président, et pour dire au monde qu’ils souhaitent être indépendants, pour demander à l’Europe de se réveiller.
« La démocratie, on la défend quand ça nous va bien », pouvait-on lire sur une pancarte. Les manifestants qui défilent depuis plusieurs heures au cœur des institutions européennes. Une marée de drapeaux rouge et jaune, aux couleurs de la Catalogne, a inondé le quartier Schuman : « Libérez nos prisonniers politiques ».
Tous applaudissent quand soudain le visage de leur président destitué apparaît sur le grand écran qui retransmet la manifestation en direct. Carles Puigdemont, foulard jaune autour du cou, qui a pris la tête du cortège avec quatre de ses anciens ministres, eux aussi exilés en Belgique a appelé l’Europe à « faire preuve de courage » dans un discours donné à la fin de la manifestation devant une marée de drapeaux rouge et jaune, aux couleurs de la Catalogne. « L’Europe ne doit pas avoir peur de défendre les valeurs démocratiques fondamentales », a-t-il déclaré, sous une salve d’applaudissements.