Avec notre correspondante à Barcelone, Leticia Farine
L'événement s'est déroulé dans une salle de spectacle de la ville de Vic, un fief indépendantiste situé à une heure au nord de Barcelone. Différents candidats de la coalition Esquerra Republicana-Catalunya Si se sont succédé sur la scène avant de laisser la parole à Marta Rovira, la tête de liste du parti par défaut, en l'absence du leader Oriol Junqueras. Devant quelque 800 militants, elle a accusé ses adversaires politiques d'être responsables des détentions provisoires des leaders indépendantistes.
« Pour nous, ces emprisonnements sans inculpation sont une tentative très claire du Parti Populaire, de Ciudadanos et du Parti socialiste catalan de gagner des élections sans adversaires politiques. Ils veulent nous affaiblir mais ils n'y parviendront pas. A partir d'aujourd'hui notre principal objectif c'est de gagner, gagner et gagner ! »
Sondages serrés
Pour Max Zañartu, urbaniste de 26 ans, la situation a beau être compliquée, il ne faut pas baisser les bras.
« Il faut être optimiste, explique-t-il, parce logiquement c'est une campagne difficile, c'est une campagne bizarre aussi parce que la personne qui est la tête de liste est en prison. Il faut avoir de l'espoir, il faut avoir des motivations parce qu'il faut gagner, sinon tout sera contre la Catalogne si l'autre côté, le côté unioniste, gagne. »
L'enjeu est d'autant plus important que les derniers sondages donnent le parti de centre-droit Ciudadanos au coude-à-coude avec Esquerra Republicana-Catalunya Si.