De notre correspondant à Madrid, François Musseau
Pas de quartier pour l’indépendantisme catalan. Alors que beaucoup attendaient qu’Oriol Junqueras et les autres leaders séparatistes sortent de prison, tel ne sera pas le cas.
Principal motif invoqué par les magistrats : le risque de fuite d’Espagne, après le départ clandestin de Carles Puigdemont, ancien chef de l’exécutif catalan, en Belgique ?
« Non », dit la justice. C’est « le fait d’avoir permis et organisé la violence contre l’ordre et la légalité espagnole ».
Concrètement, le magistrat se réfère aux assauts « donnés contre la police judiciaire en octobre, à Barcelone ». Des assauts qui avaient provoqué une explosion violente dans les rues.
Pour les intéressés, la sanction est rude, d’autant qu'Oriol Junqueras et les siens ont accepté officiellement la mise sous tutelle de la Catalogne par l’Etat central.
A un peu plus de deux semaines des législatives anticipées du 21 décembre, le maintien en prison de ces personnalités sécessionnistes va donner des arguments à ceux qui continuent à vouloir l’indépendance de la Catalogne.