Avec notre correspondant à Prague, Alexis Rosenzweig
Salves d’applaudissements du public tchèque pour ceux qui étaient présentés comme les deux vedettes de cette réunion de l’extrême droite européenne à Prague : la Française Marine Le Pen et le Néerlandais Geert Wilders.
L’hôte du jour était Tomio Okamura, le leader d’origine japonaise du nouveau parti nationaliste tchèque, un parti ouvertement islamophobe.
De l’islam, il a été beaucoup question dans les interventions des représentants des différents partis, dont la Ligue du Nord italienne et le Vlaams Belang flamand. Le FPÖ n’a pas daigné faire le court voyage depuis Vienne, officiellement à cause de son entrée dans le gouvernement autrichien.
L'opposition à l’immigration reste le ciment de cette alliance de l'Europe des nations et des libertés, qui reste par ailleurs très hétéroclite, entre des formations qui souhaitent une sortie de leur pays de l’UE ou celles qui préfèrent, comme Marine Le Pen, une réforme des institutions actuelles : « Notre projet de collaboration en Europe se fonde sur l'amour de nos patries respectives et l'attachement à notre civilisation commune. Il procède de notre détermination de voir perdurer pour notre génération et celles qui viennent les valeurs que nous tenons de notre double héritage helléno-chrétien et de notre héritage national. »
« Héritage helléno-chrétien » : une expression jusqu’ici propre à une certaine frange de l’extrême droite et qui laisse peut-être prévoir une nouvelle stratégie de Marine Le Pen, en perte de vitesse avant la prochaine échéance électorale de 2019.