C'est toujours un tandem qui dirige l'AfD. Ce sont les statuts du parti qui le prévoient. Jusqu'ici, à chaque fois, il s'agit d'un dur et d'un plus modéré. « Modéré », du moins pour l'AfD, car ces dernieres années, le parti n'a cessé de se radicaliser.
Dans le rôle du tenant du langage plus policé, Jörg Meuthen, un économiste jugé généralement sans charisme, a donc été reconduit. Celui qu'on va donc entendre le plus, c'est Alexander Gauland, éternellement vêtu d'une veste de chasse en tweed et habitué des provocations, tout particulièrement sur le terrain de l'histoire.
Une semaine avant les législatives, cet ancien de la CDU avait appelé le pays à être « fier des performances des soldats allemands pendant les deux guerres mondiales ».
La désignation de ce représentant de l'aile dure du parti est bien le signe que l'AfD veut poursuivre sa stratégie : cliver, durcir le climat politique. Au soir de sa victoire électorale fin septembre, Alexander Gauland avait promis à ses partisans de « pourchasser Angela Merkel ».