Allemagne: le SPD valide l'ouverture de discussions avec les conservateurs

L'Allemagne se cherche toujours un gouvernement. Après l'échec des négociations entre les conservateurs d'Angela Merkel, les libéraux et les Verts, la balle est dans le cas des sociaux-démocrates. Le SPD va-t-il conclure une nouvelle grande coalition avec les chrétiens démocrates ? La base est rêtive avec un échec historique en septembre. Au congrès qui a commencé jeudi, le président Martin Schulz a été réélu et a vu sa motion en faveur de discussions ouvertes avec la droite soutenue malgré de longs débats par une large majorité.

Avec notre correspondant à BerlinPascal Thibaut

« Groko » : traduisez « grande coalition ». L'abréviation a agité les esprits lors du congrès du SPD. Les délégués ont discuté avec verve pendant cinq heures de la stratégie à adopter.

Le candidat malheureux à la chancellerie et président du parti, Martin Schulz, après avoir plaidé résolument contre une nouvelle alliance droite/gauche, a défendu sa nouvelle stratégie, des discussions ouvertes et n'engageant à rien avec les chrétiens-démocrates d'Angela Merkel.

« Nous ne devons pas gouverner à tout prix, mais nous ne devons pas à tout prix refuser de gouverner. Ce qui est décisif à l'arrivée, ce sont les propositions que nous parviendrons à imposer. Ces discussions avec les chrétiens-démocrates sont ouvertes et excluent tout automatisme en faveur d'une option ou d'une autre. Je vous le garantis. »

Les opposants résolus de toute nouvelle grande coalition, emmenés par le mouvement de jeunesse du SPD ont dit tout le mal qu'ils pensaient d'une telle option, préférant voir leur parti dans l'opposition pour lui permettre de se ressourcer.

A l'arrivée, une large majorité des délégués ont soutenu la motion de la direction du parti. Des discussions informelles entre le SPD et les conservateurs pourraient avoir lieu dès la semaine prochaine.

Si les sociaux-démocrates décidaient d'engager des négociations en bonne et due forme, un congrès extraordinaire devrait approuver cette nouvelle étape. Et un accord éventuel de gouvernement avec la droite serait soumis comme il y a quatre ans aux votes des 440 000 membres du parti.

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