Avec notre correspondant à Berlin, Pascal Thibaut
Après le refus catégorique de toute nouvelle grande coalition avec les conservateurs, le congrès du SPD devait être l'occasion pour le parti, après son échec cinglant le 24 septembre, de se ressourcer. Son président Martin Schulz populaire auprès des militants comptait se faire réélire avec comme objectif le redressement d'un parti social-démocrate qui en a bien besoin.
Mais après l'échec des discussions entre conservateurs, écologistes et libéraux, une nouvelle grande coalition redevient une option. La direction du SPD a adopté une motion favorable à des discussions ouvertes avec les chrétiens-démocrates d'Angela Merkel. Ce texte sera discuté ce jeudi.
Les opposants résolus de toute nouvelle grande coalition à commencer par les jeunesses sociales démocrates vont donner de la voix. Un sondage montrait mardi qu'un quart seulement des sympathisants SPD plaident pour une telle option. 56% d'entre eux préféreraient le soutien sans participation à un gouvernement minoritaire d'Angela Merkel.
Après le congrès qui commence ce jeudi, toute nouvelle avancée supplémentaire vers une nouvelle grande coalition sera soumise à un vote des membres du SPD. La direction veut par là légitimer un virage à 180 degrés, mais devra aussi peut-être trembler lors de chaque échéance.