Avec notre correspondant à Oslo, Grégory Tervel
Le projet d’interdiction ne concerne que le voile intégral, c’est-à-dire le niqab ou la burqa, qui ne laissent apparaître que les yeux. Ce voile intégral continuera d’être toléré dans l’espace public, à l’exception donc du milieu éducatif : écoles, universités et crèches, où l’interdiction vaudra pour les élèves comme pour les employées.
Le ministre norvégien de l’Education souhaite que les élèves et les enseignants puissent continuer de montrer leur foi religieuse par le port d’une croix, d’une kippa ou d’un simple voile, mais il estime qu’un visage caché ne permet pas une bonne communication et un bon apprentissage.
Aucune sanction n’est prévue dans le projet de loi. En cas d’infraction, chaque institution scolaire pourra sanctionner comme elle l’entend. Le niqab est très peu répandu en Norvège, encore moins dans les écoles.
Avec ce projet, le parti de la droite populiste anti-immigration envoie un signe à ses électeurs à seulement trois mois des élections législatives, mais l’opposition travailliste s’est également engagée à voter le projet, ce qui devrait permettre une adoption rapide.