Avec notre correspondant à Oslo, Grégory Tervel
La Cour d’appel d’Oslo a rassuré l’ensemble des Norvégiens en donnant raison à l’Etat sur toute la ligne. Tout juste a-t-elle concédé que les fouilles dénudées d’Anders Behring Breivik auraient pu être moins nombreuses, mais elle n’y voit rien de suffisamment grave pour qualifier son régime de détention de contraire à la Convention européenne des droits de l’homme.
La cour d’appel ne voit aucun signe de séquelles dues à l’isolement chez Breivik. Elle juge que le risque de violence que représente le terroriste d’extrême droite est toujours aussi élevé, et que son isolement vis-à-vis des autres détenus depuis 5 ans et demi est bien compensé par ses contacts réguliers avec le personnel pénitentiaire, le prêtre de la prison et un visiteur professionnel, par l’accès aux médias dont il bénéficie ou encore par son droit à suivre des études et à développer des relations épistolaires.
L’avocat de Breivik souhaite toujours que son client puisse nouer des relations avec des codétenus. Il fera appel devant la Cour suprême norvégienne, puis devant la Cour européenne des droits de l’homme si nécessaire (CEDH).
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