Avec notre correspondant à Bruxelles, Pierre Bénazet
Sur les 28 listes en présence, certaines paraissent plus originales que d'autres, comme le parti « Jésus est vivant » ou celui des Pirates. Il y a aussi le parti des animaux ou celui des séniors, tout de même crédités, tous deux, de 3% des intentions de vote.
Cette campagne est marquée par la recomposition de la gauche, avec l'écroulement en vue des travaillistes au profit de l'extrême-gauche, des écologistes et surtout des centristes. Pour eux, la question principale de ces législatives est l'avenir des soins de santé ainsi que de savoir comment utiliser les bénéfices d'une économie à nouveau florissante, après des années de réelle austérité.
Le débat le plus visible est sans conteste celui qui agite la droite, entre les libéraux du Premier ministre sortant Mark Rutte et Geert Wilders, le chef de file du PVV, qui réclame, entre autres, l'interdiction du Coran et des mosquées ainsi que la fermeture des frontières et la sortie de l'UE. Geert Wilders a réussi à faire en sorte que ses priorités s'invitent dans tous les débats. Malgré une baisse constante dans les sondages ces dernières semaines, toute la question est aujourd'hui de savoir si les tensions actuelles entre les Pays-Bas et la Turquie vont lui rapporter des voix supplémentaires.