Qui est responsable de la rupture de la trêve ? La question n’est pas tranchée : les deux camps s’accusent mutuellement.
Pour Vladimir Poutine, la faute repose entièrement sur les Ukrainiens qui auraient provoqué les pro-Russes en faisant une percée de 200 mètres sur leur territoire.
Pour le chef du Kremlin, le pouvoir de Kiev a de bonnes raisons d’envenimer la situation : « Les dirigeants ukrainiens ont besoin d’argent. Or, il est plus facile d’obtenir de l’argent de l’Union européenne, de certains pays européens, des Etats-Unis ou des institutions financières internationales, en se posant en victime d’une agression ».
Autre explication à ce regain de tension, selon Vladimir Poutine : l’Ukraine pensait qu’Hillary Clinton remporterait la présidentielle américaine, et doit maintenant manœuvrer pour se concilier Donald Trump
« Comme nous le savons, lors de la campagne présidentielle américaine, le pouvoir ukrainien a pris position en faveur de l’un des candidats. De surcroît, certains oligarques ont financé ce candidat, ou plutôt cette candidate, pour être plus précis, et sans aucun doute avec la bénédiction des dirigeants ukrainiens. Et maintenant, ils doivent établir des relations avec l’actuelle administration. Or, c’est toujours mieux s’il y a un conflit, c’est plus facile. Il sera plus aisé d’entraîner l’administration américaine dans la résolution des problèmes ukrainiens et d’établir ainsi un dialogue ».
La diplomatie ukrainienne qualifie les accusations russes d’« à la fois absurdes et complètement fausses ». « Le monde doit être plus actif dans sa pression sur la Russie pour obtenir un cessez-le-feu », plaide de son côté le président ukrainien.