Des quartiers d’Avdiyvka sont privés d’électricité et d’eau courante. Les tirs d'obus ont détruit plusieurs infrastructures et notamment des conduites de gaz. Les responsables de l’usine de charbon de la ville, l’une des plus grandes d’Europe, tirent la sonnette d’alarme. Les combats pourraient mettre l'usine à l'arrêt, la catastrophe humanitaire serait alors inévitable.
Les températures sont descendues ce mardi à moins 13 degrés et les autorités ukrainiennes réfléchissent à évacuer quelques 20 000 habitants dont les maisons ne sont plus chauffées.
Avdiyvka, important nœud industriel au nord de Donetsk, fait depuis dimanche l’objet d’intenses pilonnages de part et d’autre de la ligne de front toute proche. Les deux camps s’affrontent à coup de tirs d'artillerie et de lance-roquettes. La mission de surveillance de l’OSCE relève l’usage d’armes lourdes interdites.
Les deux parties se rejettent la responsabilité de ce regain de tensions. Le Kremlin se dit « extrêmement préoccupé » par la situation et dénonce une provocation de la part des autorités ukrainiennes destinée à attirer l’attention des Occidentaux.
De son côté, l'Union européenne appelle à la cessation des hostilités, et dénonce une « rupture flagrante du cessez-le-feu » imposé par les accords de Minsk, conclus il y a bientôt deux ans.
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