Le groupe de contact (Russie, Ukraine et OSCE) a appelé à un cessez-le-feu stable et permanent à compter du 24 décembre minuit. Mais à la veille des fêtes de fin d'année, les armes sont loin de se taire en Ukraine. Au contraire, l'OSCE constate que les tirs à l'arme lourde ont triplé en une semaine, alors que leur utilisation est interdite par les accords de paix de Minsk signés en 2015.
Et le nombre de violations de la trêve en cours a augmenté de 75 % dans le même temps. « Derrière ces faits, il y a une montée massive des violences », s'alarme Alexander Hug, le responsable adjoint de la mission de l'OSCE. Les forces ukrainiennes déplorent la mort d'une dizaine de soldats depuis dimanche 18 décembre. Côté séparatistes, le bilan des pertes humaines n'est pas disponible.
En deux ans, le conflit a fait près de 10 000 morts et la signature des accords de Minsk n'a pas permis d'y mettre un terme. L'Ukraine n'a toujours pas mis en oeuvre la décentralisation prévue par les accords. Les séparatistes le lui reprochent et la Russie les soutient, ne semblant pas encline au compromis. Jeudi 22 décembre, Vladimir Poutine a ainsi déclaré : « Aujourd’hui, nous sommes plus puissants que n’importe quel agresseur potentiel ».