Avec notre correspondante à Istanbul, Anne Andlauer
Un agenda très politique domine le voyage de Recep Tayyip Erdogan. Le président turc vient convaincre ses homologues africains de mener dans leur pays la lutte qu’il a engagée contre les réseaux de Fethullah Gülen, suspect numéro un de la tentative de putsch de l’été 2016.
Ecoles, ONG, associations professionnelles, les activités de l’imam Gülen sont solidement implantées sur le continent africain. A une époque, la diplomatie turque s’est même appuyée sur ces hommes d’affaires et autres enseignants comme des sortes d’ambassadeurs de la Turquie à l’étranger. Ankara attend désormais des gouvernements de ces pays qu’ils placent les écoles Gülen sous la tutelle de la Fondation turque Maarif, comme l’ont fait par exemple la Guinée ou la Somalie.
Tayyip Erdogan, qui est notamment accompagné de ses ministres de l’Economie et de l’Energie, et de tout un aréopage d’hommes d’affaires, vient aussi parler relations économiques. L’Afrique est devenue une terre privilégiée pour les entreprises turques ces dernières années. Il sera, entre autres, beaucoup question de tourisme à Madagascar, de construction en Tanzanie et de gaz naturel au Mozambique.