Avec notre correspondant à Istanbul, Alexandre Billette
Le Parlement turc a prolongé l’état d’urgence pour trois mois mardi dernier, et c’est justement en vertu de cet état d’urgence que les nouveaux licenciements ont été prononcés.
Plus de 6 000 fonctionnaires des ministères de l'Intérieur, de la Justice, de la Santé ont ainsi été renvoyés par décret paru au Journal officiel. On leur reproche d'avoir été liés au mouvement de Fethullah Gülen.
Sont notamment concernés plus de 2 500 policiers, alors que l’efficacité des services d’ordre et de renseignement est remise en cause après les deux attentats qui ont frappé la Turquie en moins d’une semaine (voir ici et là).
Mais ce ne sont pas seulement les sympathisants de M. Gülen qui ont été visés cette semaine : des institutions culturelles kurdes ont également été fermées par décret, comme l’Institut kurde d’Istanbul.
Tandis que deux autres maires kurdes ont été destitués vendredi, une cinquantaine de mairies sont désormais gérées par des administrateurs nommés par l’État, les anciens élus étant accusés de « soutenir » le terrorisme du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK).
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