Royaume-Uni: la hausse des prix du train ne passe pas

Au Royaume-Uni, les tarifs des trains ont encore augmenté avec la nouvelle année afin améliorer et maintenir les voies ferroviaires. Cette hausse de 2,3 % a de quoi faire grogner les passagers, épuisés par les grèves ferroviaires et les multiples dysfonctionnements.

Avec notre correspondante à Londres, Marina Daras

Entre grèves, retards, pannes récurrentes et annulations de dernière minute, prendre le train au Royaume-Uni pour aller travailler est devenu un véritable calvaire. Sans parler des tarifs exorbitants, à tel point que certaines entreprises font des prêts à leurs employés pour qu'ils puissent échelonner le prix de leur carte d’abonnement annuel sur douze mois.

La nouvelle hausse des prix est donc un coup dur pour les usagers, qui dépensent en moyenne plus de 15% de leur revenu dans les transports. Certains abonnements ont augmenté de plus de 40% au cours des dix dernières années.

Renationalisation

Pourtant, le service, l’un des plus chers d’Europe, continue de décevoir de jour en jour, et les grèves persistent. Sur les réseaux sociaux, les Britanniques menacent de ne plus payer leur abonnement de train.

Certains ont perdu leur travail à cause des multiples retards et annulations. Même s’ils sont plutôt solidaires des grévistes, ils rêvent de renationaliser le réseau ferroviaire, privatisé par Margaret Thatcher au début des années 1980.

Jeremy Corbyn, le chef des travaillistes, avait lancé, il y a quelques mois, un appel à la renationalisation. Les Britanniques ont été nombreux à avoir réagi à cette invitation pour « reprendre le contrôle » de leur système ferroviaire. Le concept est un peu devenu à la mode depuis le Brexit.

Partager :