Afin « d’éviter des perturbations », notamment en ce qui concerne le système financier britannique, Philip Hammond, le ministre des Finances, souhaite mettre en place une période de transition avant une sortie potentielle de l’Union européenne. Une solution également préconisée par la Chambre des Lords dans un rapport publié ce mardi 13 décembre.
Obtenir cet accord de transition s’annonce pourtant compliqué. Le rapport de la Chambre des Lords est assez critique vis à vis du gouvernement britannique. « Le pays est naïf s'il pense que les négociations avec l'UE seront de tout repos », « Tout se paie », « On a rien sans rien » commente ce rapport, qui fait tout de même des propositions.
Rester dans l'Espace économique européen
Pour les lords, il est indispensable « d'avoir un plan de jeu pour de possibles accords de transition avant d'évoquer l'Article 50 ». C'est pourquoi ils estiment que les négociations pour un nouvel accord commercial entre le Royaume-Uni et l'Union européenne ne se feront certainement pas en deux ans.
« Ce vers quoi le Royaume-Uni souhaite aller doit être clair, ça ne retardera pas le Brexit, mais préservera les échanges actuels tout en se donnant le temps de la négociation » plaide le rapport. Pour cela il faut cependant « un leadership clair pour faire face à cette tâche complexe et sans précèdent » écrivent les lords.
Selon eux, la meilleure option à envisager sera ensuite de négocier l'appartenance du Royaume-Uni à l'Espace économique européen, à l'image de la Norvège. Ainsi que de conserver une union douanière avec l'UE, comme c'est le cas avec la Turquie.