Brexit: Michel Barnier appelle le Royaume-Uni à ne pas perdre de temps

Les Européens donnent pour la première fois une échéance pour la sortie du Royaume-Uni de l'Union européenne par la voix de Michel Barnier. Pour sa première conférence de presse depuis sa nomination par Jean-Claude Juncker comme négociateur en chef de la Commission européenne pour le Brexit, l'ancien ministre et commissaire européen dessine les limites de ce que les continentaux sont prêts à accepter. Il affirme que le temps est compté même si le compte à rebours n'est toujours pas enclenché.

Avec notre bureau de Bruxelles,

Pour que le Royaume-Uni puisse effectivement quitter l'Union européenne, il faudra que les 27 pays restants, le Parlement européen et le Royaume-Uni lui-même ratifient l'accord de sortie. Michel Barnier reconnaît que la négociation sera complexe mais, selon lui, elle devra se faire vite car ces ratifications pourraient prendre six mois.

Européens et Britanniques n'auront donc qu'un an et demi pour négocier ce qui donne la perspective d'un Brexit d'ici avril 2019, mais il faudrait pour cela que le gouvernement britannique tienne parole et active la procédure de divorce avant fin mars.

« La Commission européenne s'est préparée et l'Union européenne est prête à recevoir la notification britannique. Le plus tôt sera le mieux. Nous avons un intérêt commun à ne pas prolonger l'incertitude », a explicité Michel Barnier. Pour le négociateur de l'Union européenne, beaucoup dépendra ensuite de la relation que le Royaume-Uni désirera avoir avec l'Union européenne mais une chose en tout cas est claire : si les Britanniques veulent continuer à avoir accès au marché intérieur européen, ils devront en payer le prix, à savoir accepter ses quatre corollaires que sont les libertés de circulation des biens, des services, des capitaux et des personnes.

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