Avec notre correspondante à Londres, Muriel Delcroix
En ces temps difficiles de Brexit, Londres a besoin d'alliés et avait mis les petits plats dans les grands. C'est la première fois qu'une délégation polonaise aussi importante se rendait à Londres pour ce sommet bilatéral.
Les deux dirigeantes ont tenu à réaffirmer la solidité des liens entre deux pays très proches, dans un contexte tendu alors qu'on a vu une recrudescence des agressions xénophobes notamment contre des citoyens polonais depuis le référendum du 23 juin.
La Première ministre polonaise n'a pas caché que les négociations du Brexit seraient « intéressantes », mais Beata Szydlo a dit espérer « un bon compromis » offrant les meilleures options de coopération économique et de sécurité.
Cent cinquante soldats britanniques vont d'ailleurs être déployés près de la frontière polonaise avec l'enclave russe de Kaliningrad pour « décourager les agressions russes ».
Pour sa part Theresa May a promis de maintenir des relations fortes entre la Grande-Bretagne et la Pologne après la sortie de l'Union européenne, sans toutefois garantir formellement que les plus de 900 000 Polonais installés au Royaume-Uni pourront rester dans le pays.
La Première ministre britannique n'a fait que réitérer son intention d'accorder aux expatriés européens le droit de rester si les Britanniques obtenaient les mêmes droits en Europe, mais a dit espérer la conclusion rapide d'un accord à ce sujet.